sábado, 20 de marzo de 2010
Ha muerto Jean Ferrat
JEAN FERRAT NUIT ET BROUILLARD LIVE CLIP CHANSON TV ORTF HQ
Cargado por kirivalse. - Ver los videos de música recién destacados.
1
Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers
Nus et maigres tremblants, dans ces wagons plombés
Qui déchiraient la nuit de leurs ongles battants
Ils étaient des milliers, ils étaient vingt et cent.
Ils se croy
aient des hommes, n'étaient plus que des nombres
Depuis longtemps leurs dés avaient été jetés
Dès que la main retombe il ne reste qu'une ombre
Ils ne devaient jamais plus revoir l'été.
2
La fuite monotone et sans hâte du temps
Survivre encore un jour,
une heure obstinément
Combien de tours de roues, d'arrêts et de départs
Qui n'en finissent pas de distiller l'espoir
Ils s'appelaient Jean-Pierre, Natacha ou Samuel
Certains priaient Jésus, Jéhovah ou Vichnou
D'autres ne priaient pas mais qu'importe
le ciel
Ils voulaient simplement ne plus vivre à genoux.
3
Ils n'arrivaient pas tous à la fin du voyage
Ceux qui sont revenus peuvent-ils être heureux ?
Ils essaient d'oublier, étonnés qu'à leur âge
Les veines de leurs bras soient devenues si bleues
Les Allemands guettaient du haut des miradors
La lune se taisait comme vous vous taisiez
En regardant au loin, en regardant dehors
Votre chair était tendre à leurs chiens policiers.
4
On me dit à présent, que ces mots n'ont plus cours
Qu'il vaut mieux
ne chanter que des chansons d'amour
Que le sang sèche vite en entrant dans l'histoire
Et qu'il ne sert à rien de prendre une guitare
Mais qui donc est de taille à pouvoir m'arrêter
L'ombre s'est faite humaine aujourd'hui c'est l'été
Je twisterais les
mots s'il fallait les twister
Pour qu'un jour les enfants sachent qui vous étiez.
Vous étiez vingt et cent, vous étiez des milliers
Nus et maigres tremblants, dans ces wagons plombés
Qui déchiriez la nuit de vos ongles battants
Vous étiez des milli
ers, vous étiez vingt et cent.
De: http://lyricskeeper.es/es/ferrat-jean/nuit-et-brouillard.html
Traducción:
Ellos eran veinte y cien, ellos eran millares/ Desnudos y delgados, trémulos, en aquellos vagones sellados/ Que desgarraban la noche con sus uñas batientes/ Ellos eran millares, ellos eran veinte y cien.
Se creían hombres, no eran más que números/ Su suerte estaba echada desde hacía mucho tiempo/ Cuando la mano vuelve a caer no queda más que una sombra/ Ellos no debían volver a ver un verano jamás.
La huída monótona y sin prisa por el tiempo/ Sobrevivir aún un día, una hora, obstinadamente/ Cuántos giros de ruedas, paradas y salidas/ Que no acaban de destilar la esperanza.
Se llamaban Jean-Pierre, Natacha o Samuel/ Algunos rezaban a Jesús, Jehová o Visnú/ Otros no rezaban, pero qué importa el cielo/ Querían simplemente no vivir más de rodillas.
No llegaban todos al fin del viaje/ Los que han regresado ¿pueden ser felices?/ Intentan olvidar, sorprendidos de que a su edad/ Las venas de sus brazos se hayan hecho tan azules.
Los alemanes vigilaban de lo alto de las torretas/ La luna se callaba como callabais vosotros/ Mirando a lo lejos, mirando fuera/ Vuestra carne era tierna para sus perros policías.
Me dicen ahora que estas palabras no tienen validez/ Que es mejor no cantar más que canciones de amor/ Que la sangre seca rápidamente al entrar en la historia/ Y que no sirve para nada coger una guitarra.
¿Pero quién tiene talla para poder pararme?/ La sombra se ha hecho humana, hoy es el verano/ Twistearé (*) las palabras si fuera preciso twistearlas/ Para que un día los niños sepan quienes fuisteis.
Erais veinte y cien, vosotros erais millares/ Desnudos y delgados, trémulos, en aquellos vagones sellados/ Que desgarrabais la noche con vuestras uñas batientes/ Erais millares, erais veinte y cien.
(*) La canción fue publicada en 1963, en pleno éxito del efímero ritmo llamado 'twist'.
Publicado por José Ramón San Juan en 20:13
Etiquetas: Francia, Jean Ferrat, nuit et brouillard
De: http://todaesamusica.blogspot.com/2007/05/jean-ferrat-nuit-et-brouillard.html
Acerca de Jean Ferrat: http://www.elpais.com/articulo/Necrologicas/Jean/Ferrat/voz/cancion/protesta/francesa/elpepinec/20100320elpepinec_2/Tes/
Suscribirse a:
Enviar comentarios (Atom)
No hay comentarios:
Publicar un comentario